Vous avez été très nombreux à réagir à cette vidéo que j’ai postée la semaine dernière. Nombre de commentaires amers et désemparés m’ont beaucoup touchés et sans rien enlever aux drames qui se nouent dans les abattoirs et les usines peu scrupuleuses je voudrais aujourd’hui vous parler de la situation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, qui vivaient avant l’introduction de l’agriculture. Comme vous le savez, ils étaient rarement touchés par les maladies chroniques qui affectent aujourd’hui massivement les populations :
Cette robuste santé, ils la devaient à leur mode de vie et surtout à leur alimentation.
Ils ne consommaient tout simplement aucun des produits de base de l’alimentation moderne : produits industriels à base de céréales (pain, pâtes, pâtisseries), sucreries, sodas, produits laitiers en grande quantité (« consommez trois produits laitiers par jour », conseillent toujours actuellement les affiches dans les écoles et les hôpitaux, au mépris de toutes les recherches récentes sur le lait et le cancer, les problèmes digestifs ainsi que les maladies du squelette, les allergies et les maladies auto-immunes, dont le diabète de type 1).
Mais alors, que mangeaient-ils ?
Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se nourrissaient de légumes, fruits, noix, certaines feuilles, fleurs, racines et graines qu’ils trouvaient dans la nature, de poissons, de crustacés et de gibier, selon les zones où ils vivaient.
Plus ils étaient proches de l’équateur, plus leur régime était riche en produits végétaux. Ceux qui vivaient dans les régions froides et montagneuses vivaient essentiellement de la chasse, avec le cas extrême des Inuits dont l’alimentation, mais aussi tout le mode de vie (vêtements, outils, matériaux de construction) étaient issus de la chasse au phoque, de la pêche, et occasionnellement de la découverte de la carcasse échouée d’une baleine ou autre grand mammifère marin.
A ce stade, il est facile pour nous, hommes du XXIe siècle, d’imaginer une vie idyllique où pizzas, chips et lasagnes surgelées seraient remplacées par de généreuses assiettes de poisson sauvage grillé, agrémenté de salades fraîcheurs d’avocat, de jeunes pousses d’épinard et de mesclun, et suivies de bonnes salades de fruits frais multicolores.
Mais c’est oublier que la diversité de nos vergers, de nos potagers, et surtout des actuels étals de nos supermarchés n’existait pas, et de très loin, à cette époque.
Si vous étiez par exemple chasseur-cueilleur en Europe occidentale, le seul fruit consommé actuellement que vous aviez à disposition était… la groseille, et la groseille à maquereau.
Bien entendu, la groseille ne se présentait pas dans un pot de confiture ou de gelée couleur vermeille. C’était la groseille des arbustes, sans sucre, bourrée de pépins, et d’une acidité à vous faire faire la grimace à chaque bouchée.
Les pommes et les poires ? Il n’y en avait que dans le Caucase, une région montagneuse à 4000 kilomètres vers l’est.
Le raisin, les cerises, les prunes ? Il fallait aller jusqu’en Mésopotamie.
Les fraises ? Elles ne poussaient qu’aux Etats-Unis et en Argentine, de l’autre côté de l’océan Atlantique.
Les framboises, les mûres ? Aux Etats-Unis également.
Quant au citron, à l’orange, au pamplemousse et à la banane, inutile d’y penser, il aurait fallu aller jusqu’en Asie du Sud-Est, une destination qui reste actuellement, à l’heure de l’Airbus 380, un voyage interminable…
Et que dire des légumes ???
Ne poussaient naturellement en Europe occidentale que les choux, les carottes, les fèves et les navets.
Les pommes de terre, les tomates, les haricots, les citrouilles, que nous imaginons si facilement dans les potagers médiévaux, ne sont arrivés en Europe qu’après le débarquement de Christophe Colomb en Amérique, au XVIe siècle et même au XVIIIe siècle seulement pour la pomme de terre.
L’oignon, les épinards, la betterave, les asperges, le céleri, les pois, la laitue et les radis étaient des légumes qui ne poussaient qu’au Moyen-Orient.
L’aubergine et le concombre n’existaient qu’en d’Inde.
Autrement dit, la cuisinière de l’époque des chasseurs-cueilleurs devait faire preuve d’une incroyable imagination pour réussir à accommoder ses soupes de légumes, surtout que, je le rappelle, elle n’avait ni beurre, ni crème, ni fromage, ni poivre !!
Moralité : il est bon, et même excellent, de nous inspirer le plus possible du régime des anciens chasseurs-cueilleurs pour vivre sainement, et apporter à nos organismes une nourriture adaptée à ses besoins. Mais réjouissons-nous (très fortement !) de vivre à une époque où nous pouvons, si facilement, varier les plaisirs… Si vous voulez en apprendre plus, inscrivez votre adresse de messagerie ci-dessous et vous commencerez à recevoir mes messages pour vous aider à profiter pleinement de la vie et des bienfaits de notre époque tout en évitant ses dérives.
Et profitons de l’extraordinaire diversité des légumes et des fruits que nous trouvons aujourd’hui dans le commerce, ou que nous pouvons faire pousser dans nos potagers, pour jouer sur toute la gamme des saveurs et des textures qui réjouissent tant nos papilles, et apportent tant de bons nutriments à nos organismes.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Des bonbons bons pour la santé Je vais choquer les puristes mais… Après des recherches approfondies sur le sujet… Et après ...
Il poignarde son cousin pour une sombre histoire de lait d’amande C’est une bien triste nouvelle qui nous arriv...
Et les aliments qui soulagent de la constipation La constipation est un problème répandu, défini en général par le fait d’a...
Bonjour , ne se nourrissait t’il pas d’insectes également ?
J’aime bien vos lettre d’informations, mais là vous exagérez un peu. Si vous allé dans les bois, des framboises et des mûres il n’y en a pas qu’aux Etats-Unis. On en trouve aussi en France! et ainsi d’autres produits…
Pour démontrer votre propos, vous forcez un peu le trait!
Cordialement
.Une petite erreur à propos de la pomme de terre: elle est arrivé en Espagne vers 1560, en Angleterre, en Irlande et aux États Unis au XVII siècle. Au XVIII siècle on mangeait des pommes de terre dans presque toute l’Europe, sauf la France, quoique certains la considéraient toxique. Elle fut introduite en France par Antoine Parmentier, qui l’avait connu en Prusse et alla en chercher plusieurs charretées ; il réussit à la rendre beaucoup plus populaire.
Je ne partage pas votre vision du régime “idyllique” de nos ancêtres du paléolithique, par exemple. Outre les plantes sauvages qu’ils pouvaient rencontrer et qui, par l’expérience qu’ils avaient pu acquérir pouvaient s’avérer comestibles, voire curatives (les chats, aujourd’hui, savent bien reconnaître certaines herbes qui, pour eux ont des vertus curatives), nos lointains aïeux avaient un régime essentiellement carnivore, peut-être agrémenté par quelque fruits sauvages et le miel qu’ils pouvaient dérober aux abeilles. Ce régime était évidemment carencé et leur espérance de vie était très réduite, comme en témoignaient encore celui des inuits. Il est à peu-près certains qu’ils connaissaient… Lire la suite »
j’apprécie vos articles et y suis abonné depuis je crois presque 2 ans, je vais mettre un bémol à celui-ci nos ancêtres avaient une espérances de vie bien inferieure à la notre et peut-être n’avaient-ils pas le temps de développer des démences ou des diabètes 2, etc … et mourraient d’autre chose avant. Ce sont les plus résistants qui vivaient vieux . je pense que nous ne dépensons pas ce que nous mangeons et ok pour les produits industriels et les produits laitiers d’où un encrassement de notre organisme , et de plus nous survivons à bien des choses grâce… Lire la suite »
Merci pour vos articles passionnants . Je suis choquée car mon petit fils de 5 ans m’a raconté qu’une infirmière est venue les peser , mesurer etc….. Mais en plus elle leura dit qu’ils devaient manger des laitages tous les jours pour avoir de beaux os….. Les lobbies sont même dans les maternelles ….quel bourrage de crâne …..quelles âneries inculquées à ces petits enfants sans jugement , c’est scandaleux .