Magnifique week-end de ski-alpinisme dans les aiguilles de Chamonix (voir ci-dessous, votre serviteur à l’assaut de l’aiguille du Tour).
L’expédition s’est toutefois mal terminée pour moi, puisque je me suis vrillé le genou en coinçant mon ski dans une racine avant de rejoindre le village de Trient, après plus de 2 000 mètres de descente en neige profonde !
Bref, je suis immobilisé, la saison de ski est finie pour moi. Mais cela m’a donné l’occasion de mettre à nouveau à l’épreuve les vertus de l’arnica.
Et une fois de plus, je ne peux que m’exclamer : « Whaouh ! »
L’arnica est, selon Jean-François Ferrieu, homéopathe, la plante qu’il faut :
« systématiquement utiliser après un traumatisme, qu’il soit physique (chute, coup, opération, accouchement, etc.) ou psychique (coup dur dans la vie, etc.). Il traite toutes les douleurs musculaires dès qu’il y a la sensation caractéristique de contusion, de courbature ou de meurtrissure généralisée [1]. ».
Voilà pour l’usage de l’arnica en homéopathie, c’est-à-dire en dose infinitésimale.
Mais l’arnica s’emploie aussi bien en phytothérapie classique, médecine par les plantes – et c’est l’option que j’ai choisie.
Parmi tous les tubes, comprimés et sirops qui prennent la poussière dans les armoires à pharmacie familiales, l’arnica a cette intéressante particularité que vous êtes sûr de vous en servir régulièrement.
Les jeunes en ont besoin quand ils reçoivent des mauvais coups en sport ou autre part ; les personnes âgées pour leurs rhumatismes et pour accélérer la convalescence en cas de chute, fracture, ecchymoses.
Ses effets sont reconnus par la Commission E allemande (la commission créée en 1978 par le gouvernement allemand pour évaluer l’efficacité des remèdes traditionnels) et par l’ESCOP (organisme visant à harmoniser le statut réglementaire des médicaments à base de plantes au niveau européen).
Toutes les douleurs – contusions, entorses, dislocations –, musculaires ou articulaires, sont soulagées par l’arnica.
Appliquer un gel à l’arnica deux fois par jour pendant trois semaines aide à diminuer significativement la douleur des articulations et la rigidité musculaire en cas d’inflammation des mains et des genoux. Ce serait aussi efficace que l’ibuprofène, mais sans les effets indésirables [2].
Le gel d’arnica s’est également révélé efficace pour soulager les douleurs et améliorer la mobilité des genoux [3] et des mains [4] en cas de douleurs articulaires, là encore autant que l’ibuprofène.
L’arnica agit aussi sur les douleurs musculaires, les ecchymoses (bleus) et l’insuffisance veineuse. Ses effets bénéfiques sur la circulation expliquent certainement pourquoi elle favorise les guérisons.
Globalement, pour toutes les douleurs et problèmes impliquant les articulations, les muscles et les veines, l’arnica peut être bénéfique. C’est le cas du syndrome du canal carpien, ces engourdissements dans les doigts et le poignet, qui touchent les personnes qui font des mouvements répétés du poignet pendant des périodes prolongées, les rétinopathies diabétiques, ces problèmes de vision liés à une mauvaise circulation sanguine dans la rétine chez les diabétiques, et toutes les douleurs qui suivent une opération chirurgicale, quand les tissus ont été traumatisés.
J’ai dans mon armoire à pharmacie une bouteille de 100 ml de teinture à l’arnica de la marque Weleda (médecine anthroposophique). Je ne la fabrique pas moi-même, car l’arnica est si puissante qu’elle a été victime de cueillettes excessives.
Elle est désormais couverte par la convention de Washington sur la protection des espèces (1981), et sa cueillette est interdite dans les Alpes. La matière première provient désormais de cueillettes sauvages effectuées en ex-Yougoslavie, Espagne et Italie.
On s’en sert de la façon suivante : diluer une cuillère à soupe de teinture d’arnica à 30 % dans 250 mL d’eau. On applique ensuite ce liquide trois à quatre fois par jour sur la zone douloureuse avec une compresse.
Dans le commerce, vous trouverez des pommades et des gels à l’arnica : cela paraît plus efficace, surtout pour les enfants. Mais cela coûte beaucoup plus cher par rapport à la quantité de produit actif.
C’est pourquoi je préfère pour ma part utiliser la teinture.
Une « teinture », dans le langage de la phytothérapie, s’obtient en faisant macérer une plante dans de l’alcool pur. Le liquide se charge ainsi des principes actifs de la plante. On filtre ensuite, pour ne garder que le liquide.
Généralement, les teintures se font à l’abri de la lumière, et le temps de macération est de trois semaines. Mais dans le cas de l’arnica, on met au contraire le mélange en plein soleil, et on filtre après 24 heures seulement.
L’arnica entretient, en effet, des affinités spéciales et un peu mystérieuses avec le soleil, que je vais tenter d’expliquer.
L’arnica fait partie de la grande famille des plantes « astéracées ». Aster signifie « étoile » en latin et, comme chacun sait, notre principale étoile, celle qui est la plus importante pour la vie sur Terre, c’est le Soleil.
Mais alors que les plantes astéracées peuvent avoir toutes les couleurs (la laitue et le topinambour sont des astéracées !), l’arnica a, en plus, la particularité d’être d’une chaude couleur jaune orangée très proche de celle du soleil.
La plante porte en français son nom latin, et, bien que l’étymologie n’en soit pas certaine, celui-ci se rattache probablement au mot « harnais », qui évoque l’idée de protection.
Cependant, en Allemagne, pays de prédilection de l’arnica, qui aime les sols marécageux et pauvres de l’ancienne Germanie, « arnica » se dit Wolfstöterin, soit « tueuse de loup ».
On ne voit pas le rapport avec le soleil, bien sûr, jusqu’à ce qu’on se souvienne du vieux mythe germanique du loup Hati, qui poursuit inlassablement le Soleil sur son char et finira par le dévorer, ainsi que la Lune, à la fin des temps [5]. Le loup tente d’assombrir tout ce que le soleil représente en nous. Et c’est là que l’arnica, « tueuse de loup », intervient pour nous protéger et laisser briller le soleil.
Se servir de l’arnica, ce n’est donc pas seulement utiliser une plante dont les études cliniques ont montré qu’elle était aussi efficace que des médicaments de synthèse… C’est aussi laisser la porte ouverte à la possibilité d’une action plus mystérieuse et profonde sur les douleurs et sur notre vie.
L’arnica s’applique immédiatement après l’accident ou l’apparition des douleurs, à condition qu’il n’y ait pas de plaie ouverte.
C’est ce que j’ai fait. Bien entendu, à ce moment-là, il m’était impossible de savoir ce que j’avais exactement. Mon genou s’était vrillé, j’avais très mal, je croyais avoir entendu le claquement caractéristique d’un ligament qui se déchire.
Pourtant, je parvenais à me tenir debout sans que mon genou cède. D’autre part, mon genou n’avait pas gonflé, ce qui ne plaidait pas en faveur d’une rupture des ligaments.
Et en effet, après quelques jours de repos et d’arnica, la douleur a diminué, j’ai pu me remettre debout. Je me suis rendu compte, cependant, que je ne parvenais pas à étendre complètement ma jambe. Ce type de blocage est caractéristique d’un ménisque abîmé.
Le ménisque est une sorte de fer à cheval de cartilage dans lequel l’os du fémur vient se loger. Cet os ayant deux têtes, il y a deux ménisques : un interne et un externe.
Un ménisque abîmé fait mal, et l’articulation du genou glisse moins bien. On conseille aujourd’hui de faire une « arthroscopie », une petite opération chirurgicale qui consiste à raboter le bout de ménisque qui gêne le mouvement et cause la douleur.
Mais je vais tenter d’y aller par des moyens naturels. Je combats l’inflammation, la douleur, et alimente mon cartilage avec la formule Articulations de Cell’Innov et Artilège d’Ollisciences. J’apporte donc beaucoup de soufre à mon ménisque, en espérant qu’il se remettra ainsi.
De jour en jour, la mobilité s’améliore, les douleurs diminuent, mais je suis encore très loin de remonter sur une paire de skis. Et, quand je disais que la saison était terminée pour moi, je crains que ma saison d’alpinisme cet été le soit aussi.
Si c’est le cas au mois de juin, si ça ne va toujours pas mieux, j’irai peut-être discuter avec un chirurgien… Mais en attendant, mon arnica, mes compléments et de bons massages tous les soirs !
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
[5] Hati
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Bonjour
J’ai un livre sur les remèdes d’Edgar Cayce (1994) dans lequel il préconise pour les entorses et autres problèmes articulaires , le cataplasme d’huile de ricin.
A laisser en place toute la nuit avec une bouillotte et à renouveler jusqu’à disparition des douleurs . Prendre l’huile de ricin codex à commander en pharmacie.
Bon courage
Bonjour,
Magnifique photo, pour la convalescence la Corse semble indiquee, (ski le matin, bain de mer l’apres-midi) autrement nous avons de nombreuses plantes sauvages dont l’arnica, reste a connaitre le mode d’emploi a part la distillation, pour exploiter leurs vertus.
Prompt retablissement
Robert POGGI
est ce valable pour une sciatique (côté gauche)?
Bonjour, j’ai vaincu une sciatique avec des massages à l’huile d’Arnica de Walesa et des exercices de déblocage…
Dans ABE d’octobre 2015 on dit que l’opération du genou est inefficace en cas d’arthrose mais qu’en est-il en cas de traumatisme? Ma nièce a eu le même genre d’accident, elle s’est fait opérer après quelques mois à Bruxelles. Elle ne se plaint plus de rien. Vous avez deux solutions: ou bien cela va peut-être durer longtemps mais ça finira par s’arranger, ou bien vous optez pour l’intervention et ça ira peut-être plus vite. Demandez conseil à plusieurs intervenants spécialistes dans ces traumatismes. Ils ont l’expérience. Je vous souhaite de faire le bon choix et que vous soyez vite sur… Lire la suite »
Je m’appel Marcelle, j’ai été opérer en 2009 dune prothèse d’un genou, mais après j’ai toujours eu très mal, mon chirurgien n’a pas vu que ma prothèse étais alérgique au nikel cela fais 7 années que j’avais mal. après toute ces années j’ais changer de chirurgien il a changer cette prothèse, l’os a été ronger par cette prothèse, il ma fais une greffe d’os, mais j’ai des adhérences qui me fons très mal est ce que l’arnica peu soulager ce mal ?
Merci de me répondre
Voilà deux ans que je bagarre avec le corps médical pour qu’enfin il m’entende et il m’écoute ; j’ai été diagnostiquée “syndrome Parkinsonnien” après avoir passée un datscan en 2012. Tous les mois, j’ai donc un rendez-vous avec ma neurologue et ou mon neurologue et une fois par mois avec mon médecin traitant. puis j’ai fait chutes à répétitions. j’ai du demander une ostéodensitométrie pour la première fois (j’ai 71 ans) ; n’ayant plus confiance dans le corps médical actuel, je me suis tournée vers un médecin homéopathe qui m’ a ordonnancé de l’arnica et c’est grace à cela que… Lire la suite »